Si les organismes de foncier solidaire ont été créés par la loi en 2014, ces structures sont les héritières d’une longue histoire qui a débuté outre-atlantique.
Les communities land trusts
S’inspirant des modèles de vie communautaires comme les « Garden-cities », les mouvements civiques nords-américains ont, dans les années 60, cherché à faciliter l’accès des minorités à la terre pour y exercer des activités économiques et se loger dans des conditions compatibles avec leurs revenus.
La dissociation de la terre (land), gérée de manière désintéressée (trust) par les habitant réunis en collectif (community) est apparu comme une forme permettant d’assurer un juste et durable accès à la terre, vécue comme un bien commun.
Le premier exemple d’application du « community land trust » a vu le jour en 1969 à Albania, dans l’Etat de Georgie, et visait à faciliter l’accès des fermiers afro-américains aux terres agricoles. Les CLT se sont rapidement développés dans les années 80 en Nouvelle Angleterre puis sur l’ensemble du territoire des Etats-Unis.
Il existe aujourd’hui plus de 250 Community Land Trusts aux Etats-Unis, disséminés dans 45 états. Ces CLT sont regroupés au sein d’une structure : Grounded Solutions.
En Europe aussi
Le modèle nord-américain a été repris en Angleterre puis en Ecosse au milieu des années 2000 et en Belgique récemment. Un programme européen, dont l’OFS de la métropole Lilloise est membre, travaille sur les moyens à mobiliser pour faciliter le déploiement des CLT dans les pays de l’Union européenne. A cet effet, un réseau européen des CLT s’est constitué : l’European Community Land Trust Network.